Dossier 

Résidence secondaire
Quelle "cote" en 2019 ?

Par Christophe Raffaillac |  Le 25/03/2019

Avec sa façade littorale d'environ 1 900 km, la France se montre très accueillante pour l'immobilier en bord de mer. Pas étonnant que le marché soit balloté par le flot d'acquéreurs au risque de provoquer un raz-de-marée sur la demande de biens.
Découvrons comment la côte subit la montée des prix.

Comme dans bien des voyages, il est des destinations qui réservent un accueil des plus chaleureux. Un constat qui se retrouve dans l'immobilier où certains territoires promettent de réaliser un bel investissement. À l'instar des secteurs côtiers qui se montrent toujours hospitaliers pour les nouveaux arrivants. S'ils exigent de consentir quelques efforts au plan financier compte tenu des prix pratiqués, ils offrent un cadre de vie des plus rassurants et promettent de réaliser un bon placement. En cas de revente par exemple, les opportunités de retrouver son capital semblent des plus évidentes compte tenu de la forte demande. Sans oublier le bon rendement que peut générer l'acquisition d'une résidence secondaire. Non seulement elle peut être louée durant la période estivale à titre de meublé saisonnier, mais elle se prête tout aussi bien à une formule de location à l'année.
De multiples configurations qui prouvent que la pierre ne risque pas de couler !

La résidence secondaire, un investissement prioritaire

Pas étonnant que nombre d'acquéreurs décident de mettre le cap vers la côte atlantique ou méditerranée si l'on en juge par le nombre de résidence secondaires. La France compte plus de 3 millions selon l'Insee, un record au niveau européen.
Un marché promis à un bel avenir puisque 44 % des Français choisiraient d'investir en bord de mer selon un récent sondage réalisé par Ifop. Un investissement qui constitue également un excellent placement à en juger par l'évolution du marché immobilier. Il se caractérise par une demande soutenue qui commence à se traduire par une tension immobilière dans certaines villes.
À l'instar du phénomène observé dans les grandes agglomérations où les acquéreurs doivent se décider rapidement pour signer. Le moment semble tout indiqué pour s'offrir un tour de France immobilier en suivant la façade littorale.
L'occasion de vérifier que  c'est le moment d'acheter sur la côte.

Biens d'exception à Arcachon et Bordeaux Chartrons

Comme sur des rails, le marché immobilier girondin profite de sa locomotive bordelaise et du bassin d'Arcachon qui lui emboîte le pas. Très prisé, le quartier des Chartrons à Bordeaux jouit d'un cadre idéal. Situé sur les berges de la Garonne et au bord de Bassins à Flot, le secteur séduit les acquéreurs qui profitent en plus de l'hyper centre de Bordeaux à quelques encablures. Les prix médians atteignent 4 150 euros/m2 dans l'ancien et 4 950 euros/m2  dans le neuf. Sur le bassin d'Arcachon, le prix des appartements reste sur le même rythme de croisière qu'il y a un an pour se maintenir à 3 980 euros/m2 et les maisons affichent une hausse de 10 % avec un prix médian de 335 600 euros. Le territoire se caractérise par une grande disparité dans l'échelle des prix : tandis que Lège Cap-Ferret culmine à 697 200 euros, Biganos limite les frais à 250 500 euros. Dans la ville même d'Arcachon, le marché subit une forte accélération avec 14 % de hausse pour des maisons à 545 000 euros. Les appartements ne ménagent pas le portefeuille et se négocient 5 330 euros/m2 en hausse de 7,5 %.

Douceur appréciée dans le Médoc

Apprécié pour sa qualité de vie, le Médoc voit aussi ses maisons largement recherchées par les acquéreurs qui délaissent le bassin d'Arcachon. Il faut dire que les prix apparaissent bien plus accessibles avec des maisons à 273 500 euros à Lacanau, par exemple, ou mieux encore à 171 000 euros à Soulac-sur-Mer.

RÉFLEXE !

Toujours avec votre notaire ! Quel que soit le lieu de votre achat ou de votre investissement immobilier, pensez à consulter votre notaire qui vous donnera des conseils immobiliers, juridiques et patrimoniaux.

Côte de beauté et Île-de-Ré toujours pimpantes !

Plus au nord des côtes girondines, le secteur royannais réserve aussi un chaleureux accueil aux estivants. À Saint-Palais-sur-Mer, les maisons se vendent au tarif de 301 000 euros dans un marché légèrement haussier (de 4,6  % sur 12 mois). En mettant le cap plus au nord, les conditions immobilières se montrent encore plus rudes avec des maisons à 550 100 euros à La Couarde-sur-Mer sur Île-de-Ré !

À DÉCOUVRIR

Dans le quartier des Chartrons à Bordeaux, Sagec réalise un ensemble immobilier de caractère avec façade en pierre. Construits avec soin dans un cadre arboré, les appartements T2 et T3 offrent des balcons ou terrasses, et bénéficient de prestations haut de gamme.

Jean-Yves Dèche Notaire à Sauveterre-de-Guyenne (33)

visuel dossier

Quels sont les prix médians dans le Médoc ?

Le marché du littoral  atlantique de la Gironde se porte toujours très bien. Il est très recherché. Même les maisons en mauvais état se vendent rapidement. Le manque de terrain à bâtir pousse les investisseurs à acheter à rénover intégralement pour en optimiser le potentiel, voire à reconstruire. De nombreux acquéreurs girondins ont fait le choix de s'éloigner du Bassin en optant pour la côte landaise, la côte atlantique ou le Médoc. Les maisons ont vu leur prix augmenter mais restent accessibles. Plus on s'éloigne de Bordeaux, plus les prix diminuent. À Lacanau le budget médian est de 273 500 euros (+ 10,7 %), à Carcan 224 000 euros (+ 12 %), à Hourtin 201 500 euros (+ 11,8 %), à Soulac, 171 000 euros (+ 7,2 % sur 1 an). Le long de la côte atlantique, dans le Médoc, un appartement se vend 3 260 euros/m2  à Lacanau et 2 500 euros/m2 à Soulac.

Que préconisez-vous pour réaliser une bonne acquisition sur la côte ?

Se méfier du coup de cœur ! Dans ce marché girondin qui évolue à un rythme soutenu sous l'effet de l'essor de la métropole bordelaise, les conseils d'un notaire seront toujours très utiles. Outre l'analyse de l'opportunité économique d'un tel investissement, il attirera votre attention sur le prix du marché du secteur dans lequel vous entendez investir.

Quelles précautions faut-il prendre pour acheter une résidence secondaire ?

Le notaire saura vous conseiller sur l'opportunité de ce type d'acquisition. Il saura également attirer votre attention sur son impact sur votre patrimoine, sur le plan économique mais aussi sur le plan juridique et fiscal.

Votre devise pour 2019 ?

Après 2 années de forte hausse, le marché de la métropole bordelaise reste attractif. C'est la rançon du succès. Je souhaite une belle réussite à tous les porteurs de projet, en espérant que la dynamique immobilière profitera à l'ensemble du département.

Guillaume Loriot Notaire à Gujan-Mestras (33)

visuel dossier

Quel climat immobilier sur le bassin d'Arcachon ?

Le bassin d'Arcachon confirme son attractivité, au point de dépasser Bordeaux quant aux prix des maisons et des appartements. Comme la demande provient majoritairement d'acquéreurs étrangers au département, cela se traduit par un manque de biens. Cette tension se ressent d'abord au niveau des appartements même si les prix demeurent relativement stables.

Quel budget pour acheter un appartement sur le Bassin ?

Sur le bassin, il faut compter 150 000 euros pour les T2 ou T3 les plus abordables, sachant que le prix atteint souvent les 250 000€euros. Si le bien se situe à Arcachon avec vue sur mer, le budget explose !

Et pour l'acquisition d'une maison ?

Dans ce marché tendu, tout autant difficile de comparer le prix des maisons selon qu'elles se situent à Pyla-sur-Mer ou dans la ville d'Arcachon. Une maison aux prestations standard se négocie aux alentours de 450 000 euros dans un contexte fortement haussier de 10 % sur le bassin en 2018. Tous les biens en dessous de 200 000 euros€ présentent de gros problèmes juridiques ou nécessitent de lourds travaux.

Peut-on encore faire construire ?

Les terrains attisent les convoitises avec des envolées de prix à la clé qui obligent les acquéreurs à s'éloigner du bassin.

Des prix plus doux aux alentours du bassin d'Arcachon ?

Nous constatons un effet de ruissellement vers les communes limitrophes du nord des Landes. Belin-Béliet, Mios, Salles ou Sanguinet voient, en effet, leurs prix fortement dopés par ce flux de population.

CHIFFRES CLÉS EN NOUVELLE-AQUITAINE

visuel dossier