Patrimoine 

Vendre en viager
La solution pour bien se loger

Par Marie-Christine Ménoire |  Le 27/09/2021

Espérance de vie plus longue, envie de rester chez soi malgré l'âge, besoin de compléter une retraite pas toujours suffisante… autant de raisons de voir le viager comme un produit d'épargne adapté à ces préoccupations bien légitimes.

Véritable opportunité pour le vendeur comme pour l'acquéreur, le viager - loin d'être désuet - répond pleinement aux besoins du moment. Et aucune crainte à avoir au plan juridique car il offre un cadre des plus sécurisés.

Un contrat gagnant-gagnant

Que ce soit du côté du vendeur (le crédirentier) ou du côté de l'acheteur (le débirentier) le viager doit être considéré comme un vrai placement. Car ce type de vente apporte pas mal de réponses aux préoccupations du moment. Le viager assure au vendeur de toucher une rente à vie, permettant d'améliorer son niveau de vie, de profiter pleinement de la retraite, de faire face à des dépenses qu'il ne pourrait pas assumer sans cet apport ou encore d'assurer l'avenir de son conjoint. Le viager occupé offre la possibilité de rester chez soi, de conserver son cadre de vie et ses habitudes. Vendre son bien en viager permet aussi de se libérer de certaines charges : impôt foncier, charges de copropriété, gros travaux…
Pour l'acquéreur, le viager peut être un bon moyen pour accéder à la propriété sans avancer des fonds importants et sans recourir au crédit bancaire. C'est une forme d'investissement permettant de se constituer un patrimoine immobilier dans des conditions financières et fiscales très attractives et avec des frais réduits.

La proximité avant tout

Chaque situation, chaque besoin est particulier. Seul un spécialiste aura l'expérience et les connaissances nécessaires sur le plan patrimonial, fiscal et juridique. Privilégiez un conseiller local. La proximité est la garantie d'un accompagnement personnalisé, d'une écoute attentive et d'une plus grande réactivité.

Vendre et rester chez soi

Cela peut paraître paradoxal, mais c'est possible grâce au viager occupé. Cette formule de vente correspond parfaitement aux attentes des vendeurs, souvent âgés, qui privilégient leur maintien à domicile. Ils demeurent chez eux tant qu'ils le souhaitent, tout en améliorant leurs revenus. L'acquéreur achète un logement sans avoir à payer la totalité du prix le jour de l'acquisition. Celui-ci est généralement constitué d'une somme versée le jour de la vente (le bouquet) et d'une rente que le vendeur perçoit jusqu'à son décès.
Cette vente en viager occupé "classique" peut également se négocier au comptant. Le vendeur bénéficie d'un droit d'usage et d'habitation et perçoit un capital en une seule fois. Il n'y a pas de rentes viagères dans ce cas de figure. Cela permettra au vendeur de concrétiser immédiatement un projet personnel, d'en faire profiter des enfants ou petits-enfants ou tout simplement de gérer le capital perçu comme bon lui semble. Plus besoin de se soucier de l'indexation des rentes, du paiement de la taxe foncière, des charges de copropriété ou encore des gros travaux. L'acquéreur, quant à lui, réalise un achat minoré de 30 à 50 % de la valeur vénale initiale. Il maîtrise son investissement et le prix est payé en une fois au moment de l'acte authentique de vente.
Le viager peut également être libre. Mais ce type de viager très recherché ne représente environ que 10 % des transactions. Dans cette hypothèse, l'acquéreur dispose immédiatement du bien. Il peut l'habiter ou le louer à sa guise. Les modalités de paiement sont identiques à celles du viager occupé.

Rente et fiscalité

Les montants de la rente et du bouquet sont fixés librement entre les parties et dépendent notamment de la valeur du bien, de l'âge du vendeur et de son espérance de vie. Les rentes perçues sont des revenus soumis à l'impôt sur le revenu. En fonction de son âge, le crédirentier bénéficie d'un abattement de :
? 30 % s'il a moins de 50 ans,
? 50 % s'il a entre 50 à 59 ans
? 60 % s'il a entre 60 à 69 ans
? 70 % s'il a plus de 70 ans

Un contrat sous garanties

Que le viager soit libre ou occupé, le vendeur bénéficie d'une assurance à vie de percevoir un revenu complémentaire grâce à des garanties prévues dans l'acte de vente notarié. Dans le cas où le débirentier rencontrerait des difficultés financières et ne pourrait plus être en mesure de s'acquitter de sa rente, le vendeur dispose de recours spécifiques comme le "privilège du vendeur". Cette garantie lui permet, en cas de non paiement de la rente, de mettre en œuvre la saisie du bien afin de le faire vendre aux enchères à son profit par rapport aux autres créanciers. 
Une clause résolutoire est aussi fréquemment prévue dans l'acte de vente. Elle permet au vendeur, en cas de non paiement de la rente, d'annuler la vente et de conserver les sommes perçues si le débirentier ne régularise pas la situation dans un délai imparti.