Le recel successoral ne doit pas être confondu avec la notion de "captation d'héritage". Cette dernière se traduit par des manoeuvres frauduleuses de la part d'un tiers non héritier - cela peut être un voisin mal intentionné, un ami qui ne vous veut pas que du bien - en vue de profiter de la vulnérabilité de la personne (en raison de son âge, de sa maladie ou autre) pour s'approprier une partie des biens de la future succession.
Le recel, quant à lui, suppose la réunion de deux éléments :
- un élément matériel comme la dissimulation ou la falsification d'un testament olographe par exemple,
- et un élément intentionnel, c'est-à-dire la volonté de priver les autres héritiers d'une partie de ce qui leur revient.
Si l'un des héritiers en soupçonne un autre de recel, il devra évidemment en apporter la preuve. En cas de doute, il est conseillé de demander à votre notaire, à l'ouverture de la succession, de
procéder à un inventaire. Si toutes les preuves sont réunies, le receleur pourra ainsi être privé de son
option successorale et des biens détournés. Il devra en plus verser des dommages-intérêts aux autres héritiers. Dans les cas les plus graves, il pourrait être condamné pour vol, escroquerie...